Art et Paix

Exposition Souffle à l’Église Saint-Pierre

Exposition Souffle à l’Église Saint-Pierre

Dans le cadre de l’exposition « Souffle » organisée par la fondation Francès à l’Église Saint-Pierre de Senlis, La Fabrique de l’Esprit propose des programmes éducatifs adaptés pour les enseignants du 11 au 17 octobre 2018.

« Une sélection d’œuvres de la collection Francès pour insuffler la vie. » Les œuvres de la fondation Francès seront exposées sur la thématique « Art & Paix ». Des artistes reconnus comme Kader Attia, Adrian Ghenie ou encore Christian Boltanski seront notamment exposés. A l’occasion du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, La Fabrique de l’Esprit propose ainsi un échange avec les élèves autour de la guerre et de la Paix par l’art contemporain.

 

Visites guidées pour écoles, collèges et lycées.

Visites focus sur une œuvre pour les plus jeunes.

Contact enseignant : marie@lafabriquedelesprit.fr / +33(0) 344 562 135

Visuel : Raphaël Denis, La loi normale des erreurs, 23 cadres anciens, graphite sur bois et huile sur toile, collection Francès.

 

 

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Journée internationale de la Paix 2018

Journée internationale de la Paix 2018

Ce vendredi 21 septembre 2018 est célébrée la Journée internationale de la Paix. En tant que Club pour l’UNESCO, La Fabrique de l’Esprit soutient cette initiative et perpétue son programme Art & Paix, car l’éducation est le pilier de l’épanouissement de chacun et d’une paix durable.

Le 10 septembre dernier, l’UNESCO accueillait à Paris la réunion internationale pour « faire revivre l’esprit de Mossoul », lors de laquelle la directrice de l’Unesco, Audrey Azoulay, expliquait les enjeux d’éducation et de culture pour ces régions au journal Le Monde :

« On veut contribuer à la reconstruction de l’Irak, en commençant par l’éducation et la culture, qui sont les conditions du rétablissement d’une paix durable et d’une réconciliation pouvant permettre le retour des réfugiés. On a choisi Mossoul, qui est un symbole de l’Irak dans sa diversité culturelle, intellectuelle et universitaire, et qui a été délibérément détruite. Il y a déjà beaucoup d’initiatives de la société civile. Nous voulons les aider en coordonnant des projets qui existaient de façon forte à Mossoul et en faisaient l’identité. Nous allons participer à la reconstruction humaine, là où l’Unesco a une valeur ajoutée – le patrimoine culturel, l’éducation et la prévention de l’extrémisme – et avec le multilatéralisme qui nous caractérise. »

Ces mots raisonnent pour La Fabrique de l’Esprit, qui souhaite poursuivre son engagement pour l’éducation artistique en faveur de la paix.

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#ClubUnesco – Exposition « Les mains de la Paix »

#ClubUnesco – Exposition « Les mains de la Paix »

Le Club Unesco de La Rochelle s’est associé à Séverine Desmarest et son projet « Les mains de la Paix ». Son exposition de photographies est actuellement présentée au Cloître des Dames Blanches de la ville, du 5 juillet au 21 septembre 2018.

L’exposition est une galerie de portraits de personnes célèbres ou anonymes œuvrant au quotidien en faveur de la paix.

La diversité de ses champs d’action illustre l’immensité des territoires à conquérir pour établir la mission de l’UNESCO. Lutte contre la pauvreté, prévention des conflits, développement durable, égalité des chances, défense des droits des femmes, éducation et protection de l’enfance constituent quelques-uns des combats pour un nouvel humanisme.

La Fabrique de l’Esprit, membre des Clubs pour l’Unesco, promeut cette exposition et invite à découvrir le traitement de la thématique de la paix dans l’art via les œuvres de la collection Francès.

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#ClubUnesco – Art & Paix #6

#ClubUnesco – Art & Paix #6

L’éducation des jeunes grâce aux représentations artistiques est une manière d’aborder des sujets sensibles ou de société. La Fabrique de l’Esprit® œuvre pour cette transmission originale grâce à la création contemporaine. Les artistes d’aujourd’hui considèrent très souvent leurs œuvres comme des actes de résistance, une manière de pointer du doigt les dysfonctionnements de notre époque. Aborder les œuvres de ce point de vue permet également, lorsqu’il y a projet avec un établissement scolaire, d’être dans une logique transversale des disciplines, car il y est question d’histoire, de littérature, de morale citoyenne…etc.

L’œuvre choisie pour illustrer cet article est celle de l’artiste ivoirienne, Valérie Oka. Son travail se concentre sur la place de la femme dans la société et son rapport à l’autre, qu’il s’agisse de l’individu mais également du groupe. L’intérêt de ce travail réside dans un discours percutant et violent autour de l’utilisation du corps de la femme. Valérie Oka le malmène et l’expose dans ses représentations les plus crues, dictées par les stéréotypes de notre société et en particulier par l’homme. Violences conjugales (« I promise to love you »), clichés sexuels (« Tu crois vraiment que parce que je suis noire je baise mieux »), humiliations et corps réduit à l’état d’objet sexuel sont au programme de son travail artistique. Par son héritage, elle défend les femmes noires mais aussi parce que l’histoire du colonialisme a laissé des traces indélébiles sur celles-ci, elles deviennent objets de fantasme et sont soumises à diverses manipulations.

En tant qu’artiste, Valérie Oka, se positionne avant tout comme une conteuse féministe de notre société occidentale, révélant les failles de notre pensée et de nos préjugés.

 

Par @lafabriquedelesprit, lafabriquedelesprit.fr, Senlis (France)

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#ClubUnesco – Art & Paix #5

#ClubUnesco – Art & Paix #5

L’art est une expérience sensorielle, émotionnelle et intellectuelle. La Fabrique de l’Esprit® sensibilise le public (scolaires ou particuliers) à capter les clés de lecture pour percevoir l’émotion esthétique que peut procurer une œuvre.

L’art vidéo est un médium intéressant pour cela car il permet une situation et une attention en direct. Le temps d’observation n’est pas le même et le temps de l’expérience également, il peut être double dans le cadre d’une performance filmée.

L’artiste guatémaltèque Régina José Galindo, née en 1974, a choisi son corps pour médium, pour dénoncer la violence de son pays, celle infligée aux femmes ou celle des polices répressives. Elle les filme pour nous prendre à témoin, nous rappeler ce que nous voulons oublier. En 2008, au Centre Culturel d’Espagne de Cordoba en Argentine, elle s’expose comme une œuvre d’art aux yeux des visiteurs. Une œuvre d’art inerte puisque l’artiste sombre dans un profond sommeil après s’être administrée un puissant sédatif. Placée sous un linceul blanc, elle ne réagit pas à la curiosité des visiteurs. Il y a ceux qui veulent immédiatement s’assurer qu’elle vit, qu’il ne s’agit pas d’un cadavre et s’approchent doucement. Il y a ceux qui la découvrent jusqu’aux épaules, pudiques comme des parents bienveillants, ceux qui dévoilent sa poitrine et son ventre, plus aventureux, ceux qui la dévoilent à moitié dans le sens de la longueur, inventifs et ceux qui enlèvent totalement le linceul, curieux. Face à cette représentation de la mort, c’est la vie qui nous revient en boomerang. La banalisation de la mort n’est plus banale lorsqu’elle est face à nous in vivo. L’expérience se vit à travers la performance dans un premier temps puis, grâce à la vidéo, cette expérience opère un constat sur notre manière d’appréhender la mort ou un corps inerte.

Par @lafabriquedelesprit, lafabriquedelesprit.fr, Senlis (France)

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #6

Promouvoir un monde habitable

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » (Acte constitutif de l’Unesco – 1945)

Nous sommes là, d’abord, au cœur du grand débat sur ce qui relève de l’inné ou de l’acquis dans le comportement humain. Mais, plus récemment seulement – ce qui prouve déjà qu’il y a bien une évolution par rapport à un habitus de guerre aussi vieux que l’histoire des hommes ! – on s’est interrogé sur la pertinence du concept de « culture de la paix » dans notre monde d’aujourd’hui. Et ceci a bien fait débat au sein de cette organisation des Nations-unies elle-même.

Difficile de contester, en tous les cas, que l’art et la culture font bien partie d’un processus de fabrication de l’esprit, précisément. Et le genre photographique, par ce qu’il capture de l’humain et les facettes qu’il en dévoile, à l’image de ce regard sur le génocide rwandais nous permet de passer d’une expérience visuelle à la recherche, peut-être inavouée, d’un projet de vie. C’est ce que prétend la philosophe Corinne Pelluchon lorsque, voulant fonder une « éthique de la considération » (*) elle explique qu’il faut « dépasser l’analogie entre le bien et le beau » qu’il s’agit d’« enclencher un processus civilisationnel. » L’art est la composante d’une éthique de la considération, cette attitude globale qu’elle pare de toutes les vertus au point d’affirmer que, tel le David de Michel Ange, « elle défie les forces qui s’opposent à la créativité et à la vie. »

Au terme de cette première approche du rapport entre l’art et la paix, ne faudrait-il pas aller jusqu’à se demander : quelle recherche, quelle évaluation est possible qui permettrait de mesurer de combien la pratique artistique, cette démarche culturelle, peut contribuer à faire avancer le niveau de vie, le progrès humain et le « vivre-ensemble » ?

(*) « Ethique de la considération » Editions du Seuil, janvier 2018

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

Visuel : Vêtemetns de victimes, Murambi, Rwanda

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #5

Augmenter la réalité

Saisissons nous de l’actualité la plus brûlante. Cette photo de la reprise de Mossoul au groupe Etat Islamique en Irak qui fait terriblement penser aux fameuses gravures de Jacques Callot montrant « Les misères et les malheurs de la guerre » pendant la Guerre de Trente-Ans, mais rappelle aussi d’autres tragédies de notre histoire moderne, méritait certainement de recevoir un prix ! On peut se demander ce qui a le plus compté pour l’attribution du Visa d’Or par le Festival de photojournalisme de Perpignan en septembre 2017 : le témoignage de la réalité des affrontements et des civils démunis ou la qualité technique et artistique de l’image ?

Les deux, à égalité probablement. Les artistes que sont ces photographes nous proposent, en effet, des travaux qui méritent incontestablement d’être qualifiées d’œuvres d’art en même temps qu’ils mettent en scène des réalités, des expériences qu’ils veulent partager et qui susciteront un intérêt plus ou moins chargé d’émotion, dans une démarche où il sera aussi question de goût. Il s’agit bien d’une création artistique.

Cela ne ressemble-t-il pas à ce processus de réalité augmentée que permettent les nouvelles technologies d’aujourd’hui, l’image photographique jouant, en quelque sorte, le rôle d’une interface virtuelle qui vient enrichir la réalité en y superposant des informations complémentaires ? Dans quel but? L’objectif de l’appareil du photographe est à celui-ci ce que sont, par exemple, le pinceau au peintre ou le ciseau au sculpteur, mais avec une proximité encore plus forte avec cette réalité. Cet artiste-là ne serait-il donc pas naturellement plus militant et, à travers un imaginaire davantage sollicité, plutôt orienté vers la paix ?

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

Visuel : Laurent Van der Stockt, Les damnés de Mossoul, 2017

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #4

#ClubUnesco – Ecole de la paix #4

Les actions de l’École de la paix

Le recours à la création artistique fait déjà partie de notre panoplie lorsque nous permettons à des enfants et des jeunes de s’exprimer, notamment, par le dessin, la peinture et la poésie.

En faisant peindre des enfants d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, l’un de nos partenaires, l’association Constellation, agit précisément pour leur développement humain, économique et culturel avec le « motto » : « L’art pour faire grandir et relier les enfants dans le monde ».

Nous avons directement mis l’art au service de la construction de la paix lorsque, d’une expérience en Colombie, nous avons fait une action d’éducation globale. En effet, nous intervenons dans une des régions les plus violentes du pays, l’Uraba, afin de lutter pour la vie et pour un développement respectueux des traditions et de l’environnement. Il s’agit d’un projet à dimension humaine, et au-delà de l’art pour l’art, d’être solidaire de la création d’un centre culturel dans cette région de Colombie où il constituerait une alternative à la culture de violence qui continue d’y sévir.

L’École de la paix choisissait également de fabriquer un outil pédagogique basé sur une série de six toiles de Kintana « Lettres noires ; calligraphie de l’origine » (cf dessin) qui est une représentation de l’aventure humaine dans son environnement, une allégorie, à la fois, du développement durable et du vivre-ensemble. L’artiste, pénétré de ses convictions, parlait bien, lui, d’un « camino por la paz », d’un chemin pour la paix.

Dans la grande promesse d’une culture de la paix qu’il faut fonder sans relâche, il est bien de notre vocation de montrer toute l’importance du rêve artistique pour accéder plus sûrement à la réalité de la paix.

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

 

Visuel : Christine Spengler, Enfants nageant dans le Mékong, 1974, détail

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #3

#ClubUnesco – Ecole de la paix #3

Quand la photographie de guerre réveille l’opinion

Revenons au travail des deux photographes de guerre, Christine Spengler et Eddie Adams.

Nous savons à quel point la guerre du Vietnam a été un des derniers conflits dans lequel les journalistes et les photographes ont pu travailler dans une incroyable liberté pour « couvrir » tous ses aspects, des plus anodins aux plus impressionnants, et combien cette liberté d’expression a joué un rôle déterminant dans la façon dont les publics concernés, la population américaine en particulier, mais aussi l’opinion internationale, ont pu s’appuyer sur ces informations pour se faire une idée de cette guerre et, finalement, s’en désengager et la rejeter massivement à force de manifestations et de boycotts.

Quand on sait le nombre de photographies exceptionnelles, à la troublante, voire diabolique beauté, qu’a produit ce conflit, on peut effectivement se poser la question du lien entre l’art photographique et la guerre et la paix. Puisque la beauté, que l’on associe à l’art, a joué un rôle certain dans la situation à laquelle les photos de Catherine Spengler et Eddie Adams nous invitent à nous intéresser, c’est bien de cette beauté, à travers l’art, que nous devons nous préoccuper. Irons-nous jusqu’à en déduire, en se référant à une formule célèbre, que c’est bien la beauté et l’art qui « sauveront le monde » ?

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

 

Visuel : Christine Spengler, Le bombardement de Phnom-Penh, 1974 ©Collection Francès

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #2

#ClubUnesco – Ecole de la paix #2

Les oeuvres proposées

Par cette thématique  » Art et Paix  » la question de la paix est de nouveau abordée en opposition au phénomène de la guerre et se rapporte aisément à notre objet social : l’éducation mise au service de la construction de la paix.

Le choix d’oeuvres de La Fabrique de L’Esprit porte sur le rappel d’événements qui font historiquement partie des origines de notre organisation, l’Ecole de la paix. Avec la tragédie des guerres d’Indochine, du Vietnam et du Cambodge et en particulier le sort des « boat-people » vietnamiens et des rescapés du génocide khmer rouge accueillis sur notre territoire grenoblois, ces évènements nous ont poussés à une réflexion et une action plus globales sur les conflits eux-mêmes, leur résolution et leur prévention.

Avec cette photo du bombardement de Phnom Penh et celle d’enfants se baignant dans le Mékong, toutes les deux de 1974, et cette autre de cette exécution en pleine rue, à Saïgon, pendant la fameuse offensive du Têt, nous pouvons relater notre engagement dans cette partie du monde. Nous agissons bien au-delà des horreurs de la guerre. Par exemple, en vue de consolider la paix au Cambodge, nous accompagnons le développement global de celui-ci par des propositions d’éducation à plusieurs niveaux (scolaire, universitaire et professionnel) et en informant sur les menaces que fait peser sur son développement la surexploitation des ressources naturelles du pays.

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

 

Visuel : Eddie Adams, Moment of execution – Vietnam, 1968 ©Collection Francès

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