Génerale

#Forum des associations, Senlis – 8 septembre 2018

#Forum des associations, Senlis – 8 septembre 2018

La Fabrique de l’Esprit participe au forum des associations de la ville de Senlis, le samedi 8 septembre prochain.

Mouvement DADA, photographie contemporaine, Renaissance italienne, confrontation entre des artistes de la collection Francès… venez découvrir et/ou vous inscrire à cette occasion à notre programme de cours d’histoire de l’art sur mesure pour adultes, 6-10 ans et 11-15 ans !

Notre équipe vous attend pour répondre à toutes vos questions de 10h à 18h au Complexe sportif Yves Carlier, Maison des loisirs de Senlis. Pour en savoir plus sur notre stand, c’est par ici.

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#LeLab – Amandine Arcelli présentée aux Journées Européennes du Patrimoine

#LeLab – Amandine Arcelli présentée aux Journées Européennes du Patrimoine

La Fabrique de l’Esprit participe cette année aux Journées Européennes du Patrimoine le 15 et 16 septembre 2018, et ouvre les portes de la fondation Francès gratuitement, où sont exposés pour leurs derniers jours « La Fabrique de l’Esprit, du regard à l’expérience » et les travaux d’Amandine Arcelli, artiste en résidence dans le cadre du programme de recherches et d’expérimentations LeLab.

Cette année, suivant la thématique de « L’art du partage », nous proposons une rencontre avec Amandine Arcelli autour de son travail, lors de workshops, ateliers pratiques menées par l’artiste elle-même autour de son travail sur les matériaux bruts.

Rencontre-workshop avec Amandine Arcelli le samedi 15 septembre 2018 :

11h -12h
14h – 15h
16h -17h

Ouverture des expositions en entrée libre de 11h00 à 19h00 le samedi et le dimanche.

Le programme est à retrouver sur le site de la fondation Francès.

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#L’œil Éclos n°5 – Markus Akesson

#L’œil Éclos n°5 – Markus Akesson

Il se retourne et me regarde. J’aimerais lui parler, lui demander de rentrer, de me ramener chez moi mais rien n’y fait, je reste pétrifiée face à cette tête blonde d’une beauté pure et sans artifice.
Le fin trait rouge qui parcourt son bras frêle confirme ma pensée, l’enfant n’est pas seul.
Les autres sont cachés, sans doute dans les arbres, ils préparent leur prochain mauvais coups. On ne peut pas leur en vouloir, vous auriez fait la même chose à leur place: une bande de morveux dans un monde où l’on ne grandit pas, où l’on reste enfant.
J’aperçois au loin l’arbre du pendu et cette cabane perchée, peut être dorment-ils.
Les enfants perdus dorment ou se bagarrent, en même temps il faut bien avouer que ces indiens sont coriaces et que bien souvent ils le méritent.

Il continue de me regarder mais ne reconnait pas les traits de l’enfance effacés par le temps. Je m’approche, je voudrais lui expliquer mais je me demande si il comprendrait, peut être qu’après tout ce temps nous ne parlons simplement plus la même langue.
Je lui souris il penche la tête et je comprends : j’attrape mes deux oreilles du bout des doigts, je tire la langue et tente d’apercevoir le bout de mon nez.
Ses yeux s’écarquillent, il reste transis quelques instants entre stupéfaction et émerveillement.
je le laisse partir, courir à toute jambe. Bientôt ils seront tous là.

L’attente est interminable. Cela fait des années que j’attends ce moment : de revenir ici, de tout leur raconter.
J’entends des cris, des bruits de pas puis je les aperçois, tout les six. Ils n’ont pas grandis, ils n’ont pas changé.
Ils arrivent à ma hauteur.
« Peter Pan c’est bien toi? » .

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#L’œil Éclos n°4

#L’œil Éclos n°4

Les mains tendus, ils essayent désespérément, semble-t-il, de saisir quelque chose d’invisible, le néant.

Ces hommes arrachés à leur décor, étalés sur fond noir, deviennent une fin en soit. Une partie devient alors un tout, une œuvre synecdoque où les personnages paraissent sortis de nul part, où chaque bras semble appartenir au même homme, une réincarnation de Kali, déesse excessivement membrée.

Ce lugubre engouement laisse à son spectateur le soin d’en spéculer lui même la cause. Un match de foot? Un concert? Mais pourquoi une telle tristesse?
Comme un adieu symbolique, une main tend un mouchoir. Image métaphorique.

Cette abandon de soi, une référence à la pyramide sinistre de Géricault qui offre au tableau de Matthieu Boucherit une vision macabre. Ces hommes se raccrochent à la vie, ou à la mort.
Le visage perdu au milieu de cette cohue est alors peint d’une affliction qui laisse sans voix.
On se perd facilement à tenter désespérément de déterminer le sens de cette toile avant de se rendre compte qu’elle n’a de sens qu’elle même, que chacun devient alors libre de choisir. Quand je vois une souffrance, certains voient un visage simplement pantois et des mains animées par l’espoir.

On découvre alors l’intérêt singulier de cette œuvre: l’imagination.
Une photographie dont on a retiré le fond, un acte dont on a retiré l’argument.

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#L’œil Éclos n°3 – Laure Prouvost

#L’œil Éclos n°3 – Laure Prouvost

Une poêle qui se balade au dessus de nos têtes, accrochée à la cime d’une branche recouverte de coquilles d’œufs cassées dont le jaune encore frais va bientôt faire une petite tâche jaune sur le parquet de la pièce.
On ne voit qu’elle, volets ouverts dans la rue, en rentrant, dominant toutes les œuvres comme une délicieuse illusion printanière.

Cette œuvre est comme figée dans le temps.
La sculpture de Laure Prouvost me transporte dans un monde bucolique, les teintes rappelant étrangement celle d’un cerisier en fleur.
Cette vision me semblerait tout droit sortie de mon imagination, la nature traverse les murs et s’invite dans nos maisons: une idée dans l’air du temps.
Un oiseau est perché, fixant tristement la poêle. Il n’est pas à sa place dans cette salle, il a été amené ici avec cette branche. J’y vois comme une allégorie, celle du mal qui ronge nos forêts et prive la faune de leur habitat. Notre culture au profit de leur disparition, une image très engagée.

« Que cache la poêle? », c’est la question que l’on se pose au premier regard. On contourne l’œuvre, doucement, le long d’une mise à distance faite à l’adhésif blanc.
Sur la pointe des pieds je tente de découvrir son contenu: un œuf.
Tarzan s’est fait cuir des œufs. On voit encore ses traces de doigts le long de la branche qu’il a escaladé.
Il n’est pas facile de cuisiner perché en haut d’un arbre, les coquilles cassées laissent penser que ce sauvage est plus adroit à grimper aux arbres qu’à préparer le petit déjeuner: pas étonnant quand on sait que ce bon vieux Tarzan fait tout avec ses pieds.
Il s’en est allé, son foyer détruit. Une espère rare encore disparue comme pour allonger le tableau de chasse de l’espèce humaine.

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#L’œil Éclos n°2 – Berlinde de Bruyckere

#L’œil Éclos n°2 – Berlinde de Bruyckere

Au premier regard, intriguée par tous ces éléments s’entremêlant j’ai cherché à déterminer un sens à cette œuvre avant de me rendre compte qu’ils étaient multiples.

J’ai tout de suite été fascinée par le travail de la matière. Dégoutée par l’aspect terriblement humain de ces charpies, elles ont également pu éveiller une curiosité, celle du toucher.
J’éprouve face à cette œuvre une irrépressible envie de ressentir la matière afin d’élucider le mystère autour de cette carnation provocante.

Berlinde de Bruyckere nous livre une œuvre en relief, une sculpture de cire, de bois et de tissu dans laquelle chaque dimension compte: la faune frôle la flore.
La cire donne l’idée de chair décomposée, putréfiée. La mort côtoie le désir, celui de la chair nue comme un péché.
Cette vision cadavérique me dérange et souffle tel un vent morbide sur la pièce, au milieu de tout ces portraits illustrant la vie, la jeunesse, la vieillesse.
Blessée, la peau est enroulée autour d’un tissu qui lui sert de bandage, je les imagine pansant ces derniers lambeaux de peau. Cette œuvre animale placée sous sa cloche comme pour éviter l’odeur de se répandre est présentée comme un trophée sauvage tel un acte de cannibalisme.

La violence de la sculpture contraste de manière saisissante avec la peinture de Naoto Kawahara.

La nudité rapproche ces deux œuvres qui se distinguent cependant par l’idée qui s’en répand.
Les couleurs rosées de la peinture de l’artiste japonais évoque le teint des chérubins de Raphaël comme symbole de sainteté s’opposant en tout point à l’idée de mort et de péché émanant de la composition de l’artiste gantoise.
Ces deux œuvres, disposées l’une derrière l’autre, forment un duo alors parfait antonyme l’une de l’autre.

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#ClubUnesco – Art & Paix #6

#ClubUnesco – Art & Paix #6

L’éducation des jeunes grâce aux représentations artistiques est une manière d’aborder des sujets sensibles ou de société. La Fabrique de l’Esprit® œuvre pour cette transmission originale grâce à la création contemporaine. Les artistes d’aujourd’hui considèrent très souvent leurs œuvres comme des actes de résistance, une manière de pointer du doigt les dysfonctionnements de notre époque. Aborder les œuvres de ce point de vue permet également, lorsqu’il y a projet avec un établissement scolaire, d’être dans une logique transversale des disciplines, car il y est question d’histoire, de littérature, de morale citoyenne…etc.

L’œuvre choisie pour illustrer cet article est celle de l’artiste ivoirienne, Valérie Oka. Son travail se concentre sur la place de la femme dans la société et son rapport à l’autre, qu’il s’agisse de l’individu mais également du groupe. L’intérêt de ce travail réside dans un discours percutant et violent autour de l’utilisation du corps de la femme. Valérie Oka le malmène et l’expose dans ses représentations les plus crues, dictées par les stéréotypes de notre société et en particulier par l’homme. Violences conjugales (« I promise to love you »), clichés sexuels (« Tu crois vraiment que parce que je suis noire je baise mieux »), humiliations et corps réduit à l’état d’objet sexuel sont au programme de son travail artistique. Par son héritage, elle défend les femmes noires mais aussi parce que l’histoire du colonialisme a laissé des traces indélébiles sur celles-ci, elles deviennent objets de fantasme et sont soumises à diverses manipulations.

En tant qu’artiste, Valérie Oka, se positionne avant tout comme une conteuse féministe de notre société occidentale, révélant les failles de notre pensée et de nos préjugés.

 

Par @lafabriquedelesprit, lafabriquedelesprit.fr, Senlis (France)

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#ClubUnesco – Art & Paix #5

#ClubUnesco – Art & Paix #5

L’art est une expérience sensorielle, émotionnelle et intellectuelle. La Fabrique de l’Esprit® sensibilise le public (scolaires ou particuliers) à capter les clés de lecture pour percevoir l’émotion esthétique que peut procurer une œuvre.

L’art vidéo est un médium intéressant pour cela car il permet une situation et une attention en direct. Le temps d’observation n’est pas le même et le temps de l’expérience également, il peut être double dans le cadre d’une performance filmée.

L’artiste guatémaltèque Régina José Galindo, née en 1974, a choisi son corps pour médium, pour dénoncer la violence de son pays, celle infligée aux femmes ou celle des polices répressives. Elle les filme pour nous prendre à témoin, nous rappeler ce que nous voulons oublier. En 2008, au Centre Culturel d’Espagne de Cordoba en Argentine, elle s’expose comme une œuvre d’art aux yeux des visiteurs. Une œuvre d’art inerte puisque l’artiste sombre dans un profond sommeil après s’être administrée un puissant sédatif. Placée sous un linceul blanc, elle ne réagit pas à la curiosité des visiteurs. Il y a ceux qui veulent immédiatement s’assurer qu’elle vit, qu’il ne s’agit pas d’un cadavre et s’approchent doucement. Il y a ceux qui la découvrent jusqu’aux épaules, pudiques comme des parents bienveillants, ceux qui dévoilent sa poitrine et son ventre, plus aventureux, ceux qui la dévoilent à moitié dans le sens de la longueur, inventifs et ceux qui enlèvent totalement le linceul, curieux. Face à cette représentation de la mort, c’est la vie qui nous revient en boomerang. La banalisation de la mort n’est plus banale lorsqu’elle est face à nous in vivo. L’expérience se vit à travers la performance dans un premier temps puis, grâce à la vidéo, cette expérience opère un constat sur notre manière d’appréhender la mort ou un corps inerte.

Par @lafabriquedelesprit, lafabriquedelesprit.fr, Senlis (France)

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#L’Oeil Eclos n°1 – Wilhelm Sasnal

#L’Oeil Eclos n°1 – Wilhelm Sasnal

Elle ne fuit pas.

Cette posture féminine à la silhouette longiligne se mouve d’une démarche assurée.
Happé par notre imagination, comment s’appelle t’elle? Vers quoi marche t-elle? Cette femme connait son chemin mais elle n’est que l’ombre d’elle même, une ombre sans silhouette, sans visage.
Portée par des jambes sans fin, elle se laisse bercer par le rythme de ses pas.

Elle a cette allure des filles qui ont grandi trop vite, qui sont devenues des femmes avant de connaitre le désir, sans se rendre compte du pouvoir de leur beauté.
Cette jeune fille ignore tout de la puissance des courbes.

Pour seul compagnon son sac, la reverra t-on? Monochrome, cette image est empreinte de nostalgie comme si elle arpentait ces rues pour la dernières fois. Peut être va-t-elle simplement au marché. Crédule, personne ne part faire ses courses lorsque la ville est endormie.

Elle veut le rejoindre, la nuit dans le noir, femme de petite vertu. Déterminée à tout abandonner pour ses beaux yeux noirs. Arpenter seule les rues pour retrouver l’amant de son cœur sans laisser trace de son passage : fuyant ses propres mœurs si légères soient-elles.

Tout quitter pour ce dom juan qui, pour la première fleur venue, l’abandonnera, moquée pour sa prétendue chasteté. Elle aurait sans doute mieux fait d’écouter sa mère.

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Anamorphoses marines à Bercy Village

Du 6 au 10 juin prochain, Bercy Village continue de surprendre avec une nouvelle manifestation culturelle originale.

A partir de la thématique de l’univers marin, des artistes vont en effet s’adapter au lieu pour créer en direct des anamorphoses, peintures qui ne se présentent au public qu’à partir du bon angle de vue.

Le public pourra ainsi découvrir les artistes à l’oeuvre, en observant leur création en direct et en échangeant avec eux.

Les œuvres finales seront ensuite exposées à tous jusqu’au 5 juillet 2018.

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