L’oeil éclos #23

Mathilde 24 ans, en service civique communication avec La Fabrique de l’Esprit® nous offre son regard sur les œuvres de la collection Francès.

Benoît Maire, Socrate 2, 2013, pièce unique, 28 x 42.5 cm © Collection Francès

A première vue, un buste de couleur cyan pastel. Un dégradé de bleus tout en transparence qui dévoile les traits d’un visage connu. Il suffit de s’approcher pour reconnaître les traits du philosophe grec. Un mélange de sérénité et de gravité figé dans le savon. Etonnant, vous ne trouvez pas ? Un matériau qui incarne la fragilité du temps, son caractère éphémère.

Scio me nihil scire disait Socrate, « je sais que je ne sais rien ». Une phrase qui a longtemps résonné dans ma tête et qui prend tout son sens lorsque j’observe ce buste. Une œuvre en perpétuel mouvement. Une œuvre qui fait face au temps. Une œuvre qui se façonne grâce lui. Une œuvre qui l’incarne. Une œuvre qui nous rappelle que rien n’est constant et que tout peut changer. Tout peut s’altérer. Les choses, les gens, le monde entier. Une œuvre qui incarne à la fois le changement inévitable mais aussi le renouveau. Le renouvèlement perpétuel de la connaissance, du savoir. Le caractère éphémère des choses laisse place au renouveau et à la possibilité d’apprendre et ce, tout au long de sa vie. De ne jamais prendre les choses pour acquises. D’apprendre, jour après jour, pour ne pas tomber dans l’ignorance. Pour ne pas sombrer. De remettre en question ce que l’on sait, ce que l’on est pour grandir, pour avancer. Pour créer, pour recréer.

En somme, cette œuvre nous invite à remettre en question ce que l’on sait du monde. Elle nous invite à réfléchir sur nos connaissances et sur ce qui nous entoure. Elle nous invite à prendre le temps d’observer, de s’arrêter quelques instants pour contempler ce qui est. Pour contempler ce présent qui ne dure pas, ce temps qui file. Socrate nous invite à découvrir la vaste étendue du savoir et à s’en imprégner, chaque jour durant.

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