Arrivée de Malebona Maphutse à la résidence Cité Internationale des Arts de Paris.

« Touch & go »

 

S’installer dans une nouvelle ville n’est pas chose facile. S’installer dans une ville trépidante comme Paris, l’est encore moins. L’artiste originaire d’Afrique du Sud, Malebona Maphuste arrive à Paris au début du mois de janvier et s’invite dans un quotidien rythmé par les grèves de transport. Malgré des environnements congestionnés par une masse humaine qui sont pour le moins déshumanisants, l’artiste ne perd pas pied, elle court partout par peur d’être en retard. Elle court dans ces longs espaces transitoires qui lui paraissent confus. Ces environnements sont la gare de Châtelet, l’aéroport d’Orly ou encore Charles de Gaulle qui deviennent une source de stress pour l’artiste. Néanmoins c’est avec gentillesse et attention qu’elle est reçue par les habitants de Paris : « Besoin d’aide pour porter vos bagages ? », « Est-ce que je peux vous aider à trouver votre chemin, in English, of course ! ».

Une fois arrivée à la Cité Internationale des Arts de Paris, Malebona est soulagée puis confuse face à l’espace qui lui est affecté un living studio, il s’agit alors de vivre dans un atelier, vivre dans son lieu de travail, ce qui force un lien intime et une porosité totale entre sa vie personnelle et son processus créatif. L’artiste nous confie qu’elle n’est pas familière de cette pratique, elle précise même qu’elle a besoin de temps dédiés. Comme le facilite cette résidence internationale, Malebona fait des rencontres, en particulier Valentine, une étudiante dans une école de mode, originaire du Kenya et Thokozani Mhlambi, un musicien de jazz, violoncelliste qui vient lui-même d’Afrique du Sud. Ces nouvelles connaissances vont lui permettre d’apprivoiser les lieux, de sortir et de découvrir le monde extérieur. Un monde de culture, d’art et d’histoire. Malebona sort et s’intéresse aux musées parisiens, notamment ceux qui relatent l’histoire coloniale française tels que le Musée de l’Homme ou encore le Quai Branly. Enfin, ces relations vont l’aider à affronter sans doute le plus gros problème qu’elle rencontre à son arrivée sur Paris : comment et où manger à Paris pour un prix abordable ? Son amie Valentine lui conseille cette brillante invention technologique : « Too Good To go* » qui depuis ne la quitte plus car elle lui permet de se procurer de généreux paniers de repas à la fin des services des restaurants les plus gourmands de la capitale, et cela pour un prix imbattable.

* trop bon pour être jeté

 

 

 

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