#L’œil éclos n°18

Marine, 19 ans était en service civique avec La Fabrique de l’Esprit®, elle nous offre son dernier regard sur les œuvres de la collection Francès.

 

◊ Oleg Dou, Albino (série Naked Faces), 2006, © Collection Francès.

 

Loin sous la surface de la terre, hors de portée des rayons de notre soleil, vit un peuple caché. D’une grande beauté, à l’apparence presque humaine. Ils se déplacent avec grâce, dans un silence surnaturel. Dans une cavité gigantesque ils ont bâti leur cité de pierre, creusée des troglodytes dans les parois en dôme. Leur ciel semble se mouvoir, des centaines de petits être fluorescents volant dans les hauteurs. Parfois une ombre passe, disperse ces étoiles vivantes et disparaît, tout revenant à la normale. Au sol des champs de plantations lumineuses, inconnues de la surface. Des arbres dansants, aux fruits brillants d’éclats colorés, entre lesquels se faufilent bêtes et créatures humanoïdes sans s’éviter. La paix règne en ce lieu, où les espèces cohabitent et s’aiment, où les “hommes” vivent au ralenti.

 

Né d’un père couturier et d’une mère artiste peintre le 19 août 1983 à Moscou, Oleg Dou a fait son entrée très tôt dans le monde artistique. Il fait la connaissance de Photoshop à 13 ans, et c’est pour lui une révélation. Il commence alors par retoucher ses photographies de classe.

“Son regard est froid, étrange, presque inhumain.”

Au travers de ses clichés l’artiste véhicule des sentiments contraires, associe le beau au laid, la vie à la mort, le sublime au répulsif. Ses personnages semblent muter, des êtres hybrides sans identité qui évoluent dans un univers surréaliste. Le corps devient un objet de subversions et d’investigations, où le regard est le reflet de l’âme humaine : Sensible et fragile.

Auparavant, Dou se voyait dessiner, avant que son amour pour la photographie ne l’emporte. En 2005, alors qu’il sort d’études de design, les professionnels du monde de l’art et les collectionneurs plébiscitent son travail photographique.
Découvert en 2006 par la galeriste Liza Fetissova, à la Russian Tea Room, l’artiste est maintenant présenté par des galeries du monde entier (France, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Etats-Unis, Russie…)

 

Récompenses pour ses photographies 2007-2009 :

  • Color Award, 2007
  • International Photography Award, 2008
  • Arte Laguna Art Prize, 2009

Il est ensuite classé en 2011 dans le top 3 des photographes de moins de 30 ans les plus cotés en vente publique par la société Artprice.

“Je veux créer des images éclectiques, sorte de mélange entre des peintures anciennes et des images très modernes.”

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