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Conférence internationale sur la circulation des biens culturels et patrimoine en partage

Conférence internationale sur la circulation des biens culturels et patrimoine en partage

L’UNESCO organise le 1er juin (10h-18h, Salle IV) au siège de l’Organisation une conférence internationale sur le thème  » Circulation des biens culturels et du patrimoine commun : Quelles nouvelles perspectives ?  »

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO et Patrice Talon, Président du Bénin ouvriront cette journée de débats, dont l’envergure est inédite. Elle réunira des ministres, des universitaires, des conservateurs et des experts du monde entier, ainsi que des représentants des États membres de l’UNESCO (10h).

Après une intervention de la professeure Bénédicte Savoy, historienne de l’art à l’Université technique de Berlin (Allemagne), les ministres présenteront leur vision politique, économique, culturelle, philosophique et éthique des nouveaux modes de partage du patrimoine lors d’un panel ministériel qui a pour thème Les enjeux de la mobilité des patrimoines (de 11h à 13h).

Les ministres de la culture, du tourisme et des antiquités d’Allemagne, du Burkina Faso, de France, du Gabon, de Jordanie, du Liban, du Pérou, du Sénégal et de la République du Congo y prendront part. Le ministre des Affaires étrangères du Bénin et la ministre adjointe aux Affaires étrangères de l’Allemagne sont également attendus.

Plus d’informations : suivre le lien

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#Education – Une oeuvre au collège Abel Didelet, Estrées-Saint-Denis

D’une exposition virtuelle à une exposition physique.

Toute l’année, les élèves du collège Abel Didelet d’Estrées-Saint-Denis ont crée une exposition virtuelle sur le thème de l’engagement. Les voilà récompensés par une photographie exposée juste devant eux, pour eux, et avec eux.

L’artiste : Thys Dullaart

Sa nationalité : sud-africain

Spécialité : photographie

Singularité : photographe de l’instant capturé, d’un lieu, d’une personne, d’un moment, de notre Histoire, celle d’un continent, celle d’un peuple…

L’oeuvre, un prêt de la fondation Francès (Senlis), sera exposée deux mois (jusqu’aux grandes vacances scolaires), accessible à tous les collégiens, les équipes pédagogiques et les parents.

Sensibilisation, démocratisation, découverte, et plaisir. Tels sont engagements pris par les équipes du collège et la La Fabrique de l’Esprit® pour ce projet éducatif et culturel, dans le cadre des Contrats Départementaux de Développement Culturel.

 

 

    

    

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Renversant Georg Baselitz

« Il s’imaginait que quelqu’un d’autre peignait guidé par son esprit. Il est allé aux limites de ce qui était possible dans le contrôle de l’oeil à la main » explique l’historien Eric Darragon lorsqu’il parle de l’artiste allemand Georg Baselitz.

Peignant depuis 1969 ses sujets « tête à l’envers », il qualifie sa méthode de « troisième voie entre l’abstraction et la figuration, entre le souci de ne pas faire de tableaux anecdotiques mais avec l’horreur de l’arbitraire nébuleux de la théorie de la peinture non figurative ». Apportant un souffle nouveau sur l’oeuvre de l’artiste, le renversement est aussi une manière d’empêcher le processus d’identification face à une peinture figurative. Cela permet de se concentrer sur la surface de la toile, le contenu est neutralisé au profit de la matière.

Artiste incompris, lorsqu’il expose pour les premières fois ses toiles renversées, le public croit à une bévue.

En 1980 à la Biennale de Venise, son imprimeur à pris soin de remettre chaque oeuvre « dans le bon sens » pensant qu’il s’agissait d’une erreur.

La fondation Beyeler a consacré à l’artiste qui souffle cette année sa quatre-vingtième bougie une brillante rétrospective en parallèle à l’exposition de dessins que lui a dédié le Kunstmuseum de Bâle. Les quatre-vingt-dix peintures et douze sculptures seront ensuite présentées au musée Hirshhorn de Washington.

 

Georg Baselitz – du 21 Juin au 16 Septembre 2018 au musée Hirshhorn de Washington.

Plus d’infos sur https://hirshhorn.si.edu/exhibitions/georg-baselitz/

Source: « Renversant Georg Baselitz », L’Oeil, n°710, mars 2018, page 55

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#Education – Collège Anne-Marie Javouhey, Senlis

#Education – Collège Anne-Marie Javouhey, Senlis

Le projet mené toute l’année par les élèves de 3ème du Collège Anne-Marie Javouhey de Senlis prend enfin vie au yeux de tous.
Grâce à leur implication, celle de leur professeur d’Arts plastiques Mme Frachon, de la responsable du CDI et du principal M. Smessaert, les sculptures végétales sont exposées dans le CDI jusqu’à la fin de l’année.
Une belle opportunité pour l’ensemble des collégiens, des équipes pédagogiques et des parents de venir découvrir le travail engagé par les 3ème.

Un projet, mené avec La Fabrique de l’Esprit, qui sera proposé par certains élèves comme épreuve libre au brevet : une belle récompense et une preuve d’engagement des élèves pour des projets artistiques et culturels.

Les sculptures végétales, quant à elles, vont vivre et retourner à la terre, mais ce projet « Art et Vivant » subsistera sans aucun doute dans les mémoires des élèves…

 

        

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Les applis mobiles font le jeu de l’art

Les applis mobiles font le jeu de l’art

Escape game, jeu vidéo, les musées se mettent au diapason et offrent aux plus petits comme aux plus grands d’explorer les musées et de découvrir les oeuvres tout en s’amusant.

Impossible d’échapper à la folie des escapes games, ces jeux d’evasion grandeur nature qui envahissent notre patrimoine et nos musées.
A Paris, après le musée Cernuschi, le musée Jean-Jacques Henner à proposé en avril son premier escape game où chaque équipe munie d’une tablette doit résoudre des énigmes et élucider une étrange histoire de fantôme. Le défis est relevé: créer un univers de jeu cohérent et pédagogique sans toucher à l’espace d’exposition.

Expérience moins immersive : le musée des Beaux-Arts de Valenciennes qui accueille l’exposition « Une histoire du monde en 100 objets », créée par le British Museum, a lancé une application qui nous plonge dans une enquête. Un retour dans le temps mettant en lumière des objets de l’exposition et qui donne tout de même envie de la visiter.

Certainement plus ludique et moins éducatif, d’autres musées profitent de cet engouement pour créer des jeux vidéo disponibles sur smartphone à leur effigie ; c’est le cas de la Fondation Louis Vuitton, qui propose un jeu de dextérité avec en fond le déjà-célèbre bâtiment signé Frank Gehry. La fondation organise même des « Challenges »: réalisez le meilleur score et gagnez une invitation coupe-file pour l’exposition en cours. Good luck!

Source: « Les applis font le jeu de l’art » Beaux-Arts Magazine, n°407, Mai 2018, page 40

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Napoléon mis à l’honneur

Napoléon mis à l’honneur

Napoléon mis à l’honneur.

 

C’est lors d’un sacre digne des souverains de l’Ancien Régime que Bonaparte saisit la couronne des mains de Pie VII pour se sacrer lui même.

Soucieux d’instaurer une nouvelle dynastie, celle des Napoléonides, il instaure un régime héréditaire et assoit sur le trône des pays conquis des membres de sa famille.

 

Fin stratège, il a su tirer profit de l’image pour imposer son pouvoir: une propagande artistique qui porte ses fruits.

Napoléon commande d’innombrables tableaux illustrant aussi bien des faits militaires que de grands portraits de familles solennels qu’il accroche dans les salons des nombreuses résidences impériales, à la vue de tous. Tous les arts florissant sous l’Empire.

La manufacture de Sèvres connaît des jours prospères, la porcelaine se décline ainsi sous toutes les formes s’ornant de décors extrêmement variés inspirés des héros antiques.

Bien que n’étant pas le seul mouvement ayant droit de cité sous l’Empire, Napoléon impose le néoclassicisme sévère du style empire largement inspiré de l’ancien Rome. Son règne placé sous le signe de la grandeur, du luxe et de l’appart est préservé aujourd’hui au travers un mobilier extrêmement raffiné et de somptueuses tapisseries dont il part chaque palais et châteaux.

 

Cette année, Napoléon est mis à l’honneur des Hauts-de-France à la capitale en passant par Fontainebleau à travers des expositions mettent en scène la splendeur de l’héritage laissé par celui mort en exil.

 

Source: « Le style empire » L’Oeil #710 Mars 2018, page 60

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Tintoret au palais des Doges, Venise – Septembre 2018

À l’occasion de son 500ème anniversaire, l’artiste fera l’objet d’une rétrospective au palais des Doges à Venise en septembre prochain. Alors qu’une exposition au palais du Luxembourg se concentre sur la jeunesse de l’artiste.

Choisi pour décorer le plafond de la salle du conseil de la Scuola Grande di San Rocco, cet admirateur de Michel-Ange et Titien remporte par la suite l’ensemble des commandes de la prestigieuse confrérie. L’édifice va devenir un monument tout entier dévolu à sa gloire.

Dès ses débuts, Tintoret veut casser les codes de la création picturale. Il affiche une ambition démesurée, celle d’égaler les plus grands.

Artiste de condition simple, Tintoret, qui doit son surnom Tintoretto – «  le petit teinturier » à la profession de son père, souhaite par son art s’élever au sommet.

Ses compositions surprennent, jouant avec la perspective et détournant les règles. L’artiste né à Venise en 1519 remporte un franc succès. Les puissantes Scuole de la République de Venise ne jurent alors que par lui.

C’est avec le Miracle de l’esclave que Tintoret marque définitivement les esprits. L’oeuvre fait un bruit tel à Venise que Tintoret est désormais considéré à l’égal de Titien. Plus rien n’arrêtera l’ascension du nouveau dieu de la scène picturale vénitienne.

Quatre siècle plus tard, Jean-Paul Sartre constate à son tour que « sous le pinceau du Tintoret, la peinture s’est fait peur ».

Source: « Le plus terrible esprit qu’ait jamais connu la peinture » Beaux-Arts Magazine, N°405 Mars 2018, page 63

 

En parallèle, le temps d’un cours, La Fabrique de l’Esprit® propose d’aborder la Renaissance italienne par le prisme des créations contemporaines : inspirations ? détournements ? A découvrir à la fondation Francès. Réservation : litote@lafabriquedelesprit.fr / +33 344 562 135

 

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #4

#ClubUnesco – Ecole de la paix #4

Les actions de l’École de la paix

Le recours à la création artistique fait déjà partie de notre panoplie lorsque nous permettons à des enfants et des jeunes de s’exprimer, notamment, par le dessin, la peinture et la poésie.

En faisant peindre des enfants d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, l’un de nos partenaires, l’association Constellation, agit précisément pour leur développement humain, économique et culturel avec le « motto » : « L’art pour faire grandir et relier les enfants dans le monde ».

Nous avons directement mis l’art au service de la construction de la paix lorsque, d’une expérience en Colombie, nous avons fait une action d’éducation globale. En effet, nous intervenons dans une des régions les plus violentes du pays, l’Uraba, afin de lutter pour la vie et pour un développement respectueux des traditions et de l’environnement. Il s’agit d’un projet à dimension humaine, et au-delà de l’art pour l’art, d’être solidaire de la création d’un centre culturel dans cette région de Colombie où il constituerait une alternative à la culture de violence qui continue d’y sévir.

L’École de la paix choisissait également de fabriquer un outil pédagogique basé sur une série de six toiles de Kintana « Lettres noires ; calligraphie de l’origine » (cf dessin) qui est une représentation de l’aventure humaine dans son environnement, une allégorie, à la fois, du développement durable et du vivre-ensemble. L’artiste, pénétré de ses convictions, parlait bien, lui, d’un « camino por la paz », d’un chemin pour la paix.

Dans la grande promesse d’une culture de la paix qu’il faut fonder sans relâche, il est bien de notre vocation de montrer toute l’importance du rêve artistique pour accéder plus sûrement à la réalité de la paix.

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

 

Visuel : Christine Spengler, Enfants nageant dans le Mékong, 1974, détail

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #3

#ClubUnesco – Ecole de la paix #3

Quand la photographie de guerre réveille l’opinion

Revenons au travail des deux photographes de guerre, Christine Spengler et Eddie Adams.

Nous savons à quel point la guerre du Vietnam a été un des derniers conflits dans lequel les journalistes et les photographes ont pu travailler dans une incroyable liberté pour « couvrir » tous ses aspects, des plus anodins aux plus impressionnants, et combien cette liberté d’expression a joué un rôle déterminant dans la façon dont les publics concernés, la population américaine en particulier, mais aussi l’opinion internationale, ont pu s’appuyer sur ces informations pour se faire une idée de cette guerre et, finalement, s’en désengager et la rejeter massivement à force de manifestations et de boycotts.

Quand on sait le nombre de photographies exceptionnelles, à la troublante, voire diabolique beauté, qu’a produit ce conflit, on peut effectivement se poser la question du lien entre l’art photographique et la guerre et la paix. Puisque la beauté, que l’on associe à l’art, a joué un rôle certain dans la situation à laquelle les photos de Catherine Spengler et Eddie Adams nous invitent à nous intéresser, c’est bien de cette beauté, à travers l’art, que nous devons nous préoccuper. Irons-nous jusqu’à en déduire, en se référant à une formule célèbre, que c’est bien la beauté et l’art qui « sauveront le monde » ?

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

 

Visuel : Christine Spengler, Le bombardement de Phnom-Penh, 1974 ©Collection Francès

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#ClubUnesco – Ecole de la paix #2

#ClubUnesco – Ecole de la paix #2

Les oeuvres proposées

Par cette thématique  » Art et Paix  » la question de la paix est de nouveau abordée en opposition au phénomène de la guerre et se rapporte aisément à notre objet social : l’éducation mise au service de la construction de la paix.

Le choix d’oeuvres de La Fabrique de L’Esprit porte sur le rappel d’événements qui font historiquement partie des origines de notre organisation, l’Ecole de la paix. Avec la tragédie des guerres d’Indochine, du Vietnam et du Cambodge et en particulier le sort des « boat-people » vietnamiens et des rescapés du génocide khmer rouge accueillis sur notre territoire grenoblois, ces évènements nous ont poussés à une réflexion et une action plus globales sur les conflits eux-mêmes, leur résolution et leur prévention.

Avec cette photo du bombardement de Phnom Penh et celle d’enfants se baignant dans le Mékong, toutes les deux de 1974, et cette autre de cette exécution en pleine rue, à Saïgon, pendant la fameuse offensive du Têt, nous pouvons relater notre engagement dans cette partie du monde. Nous agissons bien au-delà des horreurs de la guerre. Par exemple, en vue de consolider la paix au Cambodge, nous accompagnons le développement global de celui-ci par des propositions d’éducation à plusieurs niveaux (scolaire, universitaire et professionnel) et en informant sur les menaces que fait peser sur son développement la surexploitation des ressources naturelles du pays.

Par Richard Pétris, Président de l’École de la paix, Grenoble (38), France

 

Visuel : Eddie Adams, Moment of execution – Vietnam, 1968 ©Collection Francès

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