Centre de documentation

Vendredi lecture – Une histoire mondiale des femmes photographes

Vendredi lecture – Une histoire mondiale des femmes photographes

Édité par l’historienne de la photographie Luce Lebart et la commissaire d’exposition et conservatrice Marie Robert, Une histoire mondiale des femmes photographes présente 300 femmes photographes du monde entier, depuis l’invention du médium jusqu’à nos jours, le tout illustré de 450 images. L’ouvrage met en valeur les photographes et leurs travaux majoritairement peu connus en raison de la longue tradition de l’effacement et de discrédit des femmes dans l’histoire de la photographie.

Pour restituer la diversité des parcours de ces femmes photographes, Luce Lebart et Marie Robert ont invité 160 autrices de différents pays à nourrir cet ouvrage avec des notices d’une page sur les photographes.

 

Le livre s’ouvre avec un texte des deux historiennes qui retrace l’historiographie des études sur les femmes photographes et développe ensuite la méthodologie et le but de l’ouvrage. Une précision importante qu’elles apportent est celle du choix des artistes. Une importance est accordée « aux propositions issues d’autres continents et de ne pas limiter l’ambition de ce livre à des artistes européennes ou américaines dont les œuvres sont désormais plus accessibles ». De la même manière, les deux historiennes affirment le choix de « faire appel uniquement à des plumes féminines », mettant aussi en avant les autrices.

Le texte de Marie Robert, « Une longue tradition de discrédit » trace l’histoire de l’invisibilisation du travail technique et artistique des femmes photographes tout en nommant certaines de ces figures discréditées. 

 

Les 300 notices, chacune occupant une page, sont organisées chronologiquement, permettant ainsi de mettre côte à côte des photographes de différentes aires géographiques. Une photographie, et parfois une citation, complètent les textes. Concises, ces dernières permettent de s’introduire à la pratique de chacune d’entre elles avec une approche biographique. L’ensemble est ponctué de trois portfolios qui « rythment la lecture et favorisent dialogues et confrontations aussi inattendus qu’heuristiques ».

 

Une histoire mondiale des femmes photographes  est un ouvrage manifeste où évoluent art, technique et histoire de ces femmes mais aussi, en filigrane, leurs nombreux combats sociaux. Il ne s’agit pas, néanmoins, d’un livre exhaustif sur la pratique de chacune des ces artistes.

 

Parmis les 300 photographes nous pouvons citer Tina Modotti, à qui le Jeu de Paume rend hommage à travers une grande exposition, la plus importante jamais consacrée à Paris à cette photographe et activiste politique d’origine italienne (visible jusqu’au 12 mai 2024) ; ainsi que Julia Maragaret Cameron, Sally Mann, Susan Meiselas et Dorothea Lange  à qui le Jeu de Paume a consacré des expositions entre 2018 et 2023 ; Claude Cahun qui était exposée au Kunsthal de Rotterdam en été 2022 ; Viviane Maier qui a eu une rétrospective au Musée du Luxembourg en automne 2021, Claudia Andujar dont la plus vaste exposition  a eu lieu à la Fondation Cartier en 2020, Sarah Moon, exposée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris pendant plus de neuf mois entre 2020 et 2021, Carrie Mae Weems exposée jusqu’en avril 2024 au Kunstmuseum Basel, Cindy Sherman qui a été accueilli à la Fondation Louis Vuitton en 2020-2021 et Zanele Muholi dont la première rétrospective en France a eu lieu au MEP en 2023. 

 

Pour approfondir les recherches sur certaines de ses photographes, comme Diane Arbus et Nan Goldin, vous pouvez également trouver dans le centre de documentation : 

  • Elisabeth Sussman et Doon Arbus (éd.), Diane Arbus : une chronologie : 1923-1971, Paris, Jeu de Paume et Édition de la Martinière, 2011.
  • Diane Arbus, Diane Arbus : revelations, cat. expo., SFMOA et Joanthan Cape, 2003.
  •  Diane Arbus, Au commencement, Paris, Édition de la Martinière, 2016.
  • Nan Goldin, The Ballad of Sexual Dependency, 1982-1995, New York, Aperture Foundation, 1986.

 

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Vendredi Lecture – Nobuyoshi Araki – Bondage.

Vendredi Lecture – Nobuyoshi Araki – Bondage.

Entre les cordes et les nœuds, on y voit de jeunes femmes. Prenant la pose dans des styles plus ou moins acrobatiques, souvent explicite mais parfois timide. Cette caisse en bois abrite une forme d’intimité, enregistrée par le très grand photographe japonais Nobuyoshi Araki.

Encré dans le quotidien, l’intime et l’érotisme, son travail n’en demeure pas moins transgressif. Montrant frontalement la nudité et jouant avec les fétichismes, il n’hésite à prendre certains clichés dans des espaces publiques. Cependant son œuvre définit et reflète la culture japonaise, bien souvent bâti autour d’une imagerie rappelant les traditions de son pays via le port du kimono par exemple, il s’attarde sur une pratique traditionnelle : celle du Kinbaku, également connu sous le nom de bondage. Même si souvent considéré comme tabou, il s’agit d’un art (souvent sexuel) bien présent au Japon, consistant à entraver une personne à l’aide d’une corde en traçant des formes géométriques. Araki s’impose en conséquence comme le symbole d’une contre-culture japonaise, photographiant des prostitués et collaborant avec des clubs subversifs.

Cette boîte qui fait l’objet de ce vendredi lecture, s’avère être une édition collector rassemblant les photos de bondage préférées de Araki, environ 600, réparties sur trois livrets cousus à la main et signé par l’artiste en personne. Travaillant sur l’atmosphère de ses photographies, l’érotisme ressort par un bleu qui semble timide mais bien présent. L’univers nous rappelle le film l’Empire des Sens (1976) de Nagisa Ōshima, là où l’amour collabore avec un érotisme qui peut sembler déviant, quasiment macabre. Osant lui aussi échapper à la censure des organes génitaux comme il en est coutume au Japon. Certaines photos peuvent laisser apparaître un jouer en plastique, représentant des dinosaures ou d’autres animaux, ils sont le symbole de l’appareil reproducteur masculin, des animaux arborant de longues queues à l’image du serpent. La masculinité n’étant que suggérée, cela laisse toute la place à la représentation féminine, une volonté à contre courant dans l’univers qu’il représente, là où la femme devait se faire discrète.

Via l’édition de ce coffret en bois réalisé selon la tradition japonaise, Araki nous montre tout l’étendu de son talent via une sélection soignée et évoquant une thématique très forte pour lui. Osant mêler transgression et tradition, il est le représentant d’une subversion nationale, sortant des chemins habituels nous montrant l’érotisme, la vie et la déviance de ce qui l’entoure. Une fine route reliant la pornographie et l’art, dans une maîtrise incroyable de son environnement. Nobuyoshi Araki au travers de sa carrière extrêmement prolifique aura su nourrir notre imagination et nous montrer l’extase et parfois la tristesse d’une vie riche qu’est la sienne et celle de sa culture.

 

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#Vendredi Lecture – Le pont des arts

#Vendredi Lecture – Le pont des arts

Au-delà du centre de documentation, les membres de l’équipe vous partagent en ce moment les ouvrages de leurs bibliothèques.

 

Catherine Meurisse, Le pont des arts, Petites histoires et grandes amitiés entre peintres et écrivains, 2012, Éditions Sarbacane, Paris

 

« Vous ne savez pas distinguer un chef-d’œuvre d’une croûte ? Laissez Baudelaire vous l’apprendre. Vous ne pouvez pas voir les fruits de mer en peinture ? Diderot risque de vous convaincre du contraire. Les impressionnistes vous lassent ? Zola vous remettra le compas dans l’œil… »

Visitez le musée idéal de Catherine Meurisse, où les peintres et les écrivains nourrissent des amitiés extraordinaires pour l’amour de l’art.

Diderot, Sand, Baudelaire, Zola… les plus grands écrivains et philosophes ont eu des liens étroits avec les artistes de leurs temps. Dans cette bande dessinée, chacun nous emmène au musée ou au salon des refusés, ou nous partage leurs échanges passionnés, parfois houleux, avec leurs contemporains. L’un comme l’autres, ils s’influencent et se répondent, s’analysent, se croisent et se lient. De la littérature à la peinture, il n’y a qu’un pas.

« Vous avez besoin d’art. Nous avons tous besoin d’art. »

Catherine Meurisse nous raconte des anecdotes historiques par sa plume, avec une pointe d’humour rehaussé d’un ton caustique. Elle nous ouvre sur les arts avec facilité, une bande dessinée qui ravie novices comme érudits par sa légèreté. L’ouvrage s’achève sur l’index des peintres et écrivains cités, avec de courtes biographies et infos clés.

Illustratrice et dessinatrice de presse française, rédactrice pour Charlie Hebdo (2005 – 2016), Catherine Meurisse est la première dessinatrice de bande dessinée à devenir membre de l’institut de l’Académie des Beaux-Arts en janvier 2020.

Au scénario et au dessin, elle publie Mes hommes de lettres en 2008, Savoir-vivre ou mourir en 2010, Moderne Olympia en 2014, La Légèreté en 2016, Les grands espaces en 2018 et Delacroix en 2019.

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#Vendredi lecture – Melting popote

#Vendredi lecture – Melting popote

Concentrés dans nos foyers depuis plusieurs semaines, le temps nous est offert pour expérimenter, découvrir, lire. Mais chacun peut rencontrer une panne d’inspiration, embarquez à bord d’un délicieux voyage…

Le Melting popote est un ouvrage réalisé et illustré par trois artistes : Marianne (céramiste) et Jean-Marc Leprêtre (infographiste), et Cat Loray (peintre). Des passionnés d’art et d’art culinaire, chineurs de saveurs professionnels. Dans les méandres des placards ils partent à la conquête des épices, et dévoilent dans cet ouvrage leurs secrets d’une cuisine expérimentée et approuvée.

Un émerveillement perpétuel, pour le regard et les papilles.

« On part en cuisine comme on part en voyage ! »

Un seul mot d’ordre : découvrir. Derrière les fourneaux, à vous de saisir des saveurs inconnues, tester, parfois improviser, mais surtout oser. Des accents d’ailleurs résonnent dans les plats aux noms loufoques et mystérieux : « Aphrodite contre Raymond », « Roule, roule, roule le veau sous le soleil exactement » ou « Le ceviche dans le bain ».

Convivial et chaleureux, le repas est le rendez-vous immanquable des foyers. Initiés ou débutant, à nous de nous affranchir de nos propres limites pour se mettre les yeux en appétit et trouver l’inspiration dans l’art, tant dans l’éclat des couleurs que dans les saveurs.

« Si tu ne vas pas à la route des épices, la route des épices ira à toi »

Marianne & Jean-Marc Leprêtre, Cat Loray, Melting popote, peintures de Cat Loray, Editions du Seuil, Février 2003

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Nouveauté – cours d’histoire de l’art

Nouveauté – cours d’histoire de l’art

A partir de janvier 2020, la Fabrique de l’Esprit vous propose de nouveaux cours pour aller plus loin dans l’histoire de l’art !

6 thématiques sont ajoutées au cursus adulte classique :

  • La photographie frontale de Berndt et Hilla Becher
  • La peinture anglaise de 1750 à 1850
  • La Venise de Vittore Carpaccio
  • Walter Gropius, fondateur avant-gardiste du Bauhaus
  • La nature morte flamande
  • Novalis et son apport aux romantiques allemands

Comme pour les parcours classiques, réservez selon vos besoins, du lundi au vendredi. Plus d’informations à l’adresse litote@lafabriquedelesprit.fr !

Visuel : Van Hulsdonck, « Oranges, citrons et grenades dans une coupe Wan-Li sur un entablement de pierre », 16ème siècle, courtesy Me Bourreau.

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Les #vendredilecture de Marine – #6

Les #vendredilecture de Marine – #6

Découvrez ce vendredi le livre choisi par Marine, 19 ans, parmi les ouvrages du centre de documentation de La Fabrique de l’Esprit®.

 

Seydou Keïta, livre d’art à l’occasion de l’exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais,  2016, 224p.

 

Seydou Keïta est un artiste photographe né à Bamako au Mali en 1921, très vite tombé dans le milieu. En 1935, alors qu’il est âgé de 14 ans, son oncle lui offre son premier appareil photo : un Kodak Brownie Flash. Aussitôt il commence à photographier, d’abord ses proches, avant d’acquérir un nouvel appareil, à chambre 13×18.

C’est en 1948 qu’il ouvre son studio et se spécialise dans l’art du portrait en noir et blanc. On se presse chez lui pour se faire photographier, seul ou à plusieurs. Il travaille alors la mise en scène, ajuste les poses et prête des vêtements, bijoux et accessoires à ses modèles. Son but : Donner la plus belle image de ses clients. Avec plusieurs milliers de portraits de maliens jusqu’à l’indépendance du Mali, en 1960, l’œuvre de Keïta constitue un témoignage sans pareil sur la société malienne dans les années 1950.

Contrairement à un autre photographe, Henri Cartier-Bresson, qui prenait des photos en rafales avant d’en choisir une, Seydou avait pour principe de ne prendre qu’un seul cliché. Par manque de moyens, principalement, et pour pouvoir proposer à sa clientèle qui n’est pas aisée des prix minimes.

Pour comprendre l’étendue de ses photographies et de leur impact, il faut se plonger dans un univers “vintage” rassemblant des familles, des amis et bien des visages qui nous sont inconnus.

Plus de 200 photographies ont été exposées au Grand Palais par la réunion des musées nationaux, et rassemblées dans ce catalogue pour l’occasion.

Du bébé rieur à sa mère au regard perdu dans le lointain, tous ont une histoire à nous raconter, des souvenirs à partager. Ils ont un passé et un futur, et la photographie de l’artiste leur crée un présent éternel, unique fraction de leur vie à notre portée, que l’on retrouve dans cet ouvrage à la couverture colorée rappelant les drapés africains.

 

À découvrir au Centre de Documentation sans plus attendre.

Informations adhésion : litote@lafabriquedelesprit.fr

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Les #vendredilecture de Marine #5

Les #vendredilecture de Marine #5

Caroline Desnoëttes, Regarde la peinture à travers les siècles, Albin Michel Jeunesse

Environ 36 pages.

 

 

Un livre ludique et accessible destiné à un jeune lecteur. Chaque chapitre présente des œuvres de tableaux connus tels que les Très Riches Heures du duc de Berry, ou la Joconde de Léonard de Vinci. Les éléments interactifs pop-up sont réservés aux petits lecteurs, et les incite à s’intéresser plus en détail aux tableaux, à rechercher de petits éléments cachés dans les décors et à prêter plus d’attention aux couleurs. Les techniques de peinture sont expliquées en toute simplicité, de la couleur à la perspective.

 

Réalisé par Caroline Desnoëttes en deux fois dix-huit pages, le livre s’organise en deux parties. La première est réservée aux plus jeunes, et suit un schéma régulier des peintures dans un ordre chronologique. La page de gauche présente l’œuvre, tandis que celle de droite est illustrée d’éléments de cette même œuvre, en gros plan. On peut y trouver une série de questions amusantes sur ce que l’on peut voir dans le tableau, pour ne rien manquer, et un texte court sur l’œuvre, parfois l’artiste et l’époque durant laquelle elle a été peinte. Sous le rabat de la page, on trouve encore un détail de l’œuvre et quatre des couleurs utilisées dans celle-ci : “La palette de l’artiste”. La deuxième partie du livre est plus dense pour un public plus averti, et revient sur les peintures vues précédemment pour les analyser plus en détail.

 

Même en connaissant déjà la plupart des œuvres qui sont d’artistes connus, ce livre est très enrichissant, on peut les (re)découvrir et les voir d’un nouvel œil. Facile d’accès, intrigant, parfait pour les enfants venant tout juste d’apprendre à lire, toutefois accompagné d’un parent pour découvrir l’art tout en s’amusant grâce aux jeux ludiques qui parsèment l’ouvrage.

 

À retrouver sans plus attendre au centre de documentation.

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Les #vendredilecture de Marine – #1

Les #vendredilecture de Marine – #1

Découvrez ce vendredi le livre choisi par Marine, 19 ans, parmi les plus de 2000 ouvrages du centre de documentation de La Fabrique de l’Esprit.

 

Béatrice Fontanel, Le petit musée de Picasso, Editions Gallimard Jeunesse, 2015, 32p.

 

“Picasso, l’Homme Taureau”.

Dans un ouvrage passionnant, d’une simplicité accessible aux petits comme aux grands, sont retranscrits en un court écrit le ressenti et la façon de penser, la vie, de ce grand artiste, Picasso.
Pour quelqu’un qui découvre les œuvres de cet homme aux idées révolutionnaires, cela peut être une expérience déboussolante.
Se retrouver devant ces grandes toiles impressionnantes et aux formes déconcertantes, n’est pas évident, et ce livre explique en détail l’histoire de certaines de ses œuvres les plus connues, leur provenance et la façon dont elles ont été crées, pourquoi. Il nous propose un petit rappel sur la seconde guerre mondiale, et la découverte d’un Titan, célèbre jusqu’au bout du monde, ayant imposé sa présence, son message, pour devenir quelqu’un d’inoubliable.

Tout le monde connaît Picasso, tout le monde a déjà entendu son nom quelque part. Mais qui peut se vanter de connaître ses animaux préférés ?

Les vrais tableaux, vois-tu, si on approche d’eux un miroir, ils devraient se couvrir de buée, d’haleine vivante, parce qu’ils respirent.

Le principe de Picasso était de donner vie à ses œuvres, qu’elles soient peintures, sculptures, découpages ou collages. Leur donner un sens profond mais pas si caché que ça, à trouver dans la simplicité. Fasciné par ce que l’on pourrait considérer comme “déchet”, Picasso a fait de l’art avec tout. Un paquet de cigarettes déchiré, un morceau de nappe de restaurant. On sent une grande sensibilité dans ce qu’il a créé, et cette volonté de leur donner vie en font des pièces d’une
grande valeur émotionnelle, et artistique.
Ce livre renferme de petites anecdotes sur sa vie et font de Picasso quelqu’un qui aurait pu nous être familier, un homme avec un grand cœur, qui pouvait trouver la beauté dans tout ce qui existe. Il nous a fait revoir notre jugement sur le monde, sur l’art, en nous exposant une nouvelle façon de les voir.

De sa plus tendre enfance à sa mort, une œuvre d’art, une histoire.

À découvrir au Centre de Documentation sans plus attendre.

 

Informations adhésion : litote@lafabriquedelesprit.fr

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COURS D’HISTOIRE DE L’ART – Nouvelles séances

Choisissez votre horaire et votre thématique parmi les prochains créneaux des cours d’histoire de l’art adulte !

> 22 et 23 mai, 17h00-18h00 : L’Art & le vivant

> 29 mai, 15h30-16h30 : La Renaissance italienne

> 5 et 6 juin, 15h30-16h30 : L’âge d’or flamand

> 12 et 13 juin, 15h30-16h30 : L’évolution de la peinture

> 19 et 20 juin, 15h30-16h30 : La photographie contemporaine

> 26 et 27 juin, 15h30-16h30 : École du Bauhaus

> 3 et 4 juillet, 15h30-16h30 : Le romantisme allemand

Aucun créneau ne convient à votre emploi du temps ?

Contactez la Fabrique de l’Esprit pour en savoir plus sur les autres horaires possibles : litote@lafabriquedelesprit.fr

Pendant l’été, les cours d’histoire de l’art vont développer de nouvelles idées et reviendront à la rentrée rien que pour vous. Très belles vacances à tous !

 

Visuel : Andy Warhol, « Campbell’s Soup Complete Portfolio », 1969

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Les #vendredilecture de Louise – #1

Les #vendredilecture de Louise – #1

Découvrez ce vendredi le livre choisi par Louise, 23 ans, parmi les plus de 2000 ouvrages du centre de documentation de La Fabrique de l’Esprit.

 

Véronique Dalmasso, Façons d’endormis, Le sommeil entre inspiration et création, Éditions Le Manuscrit, Via Artis, 2012, 164p

Ce livre dresse un panorama du sommeil dans toutes ses déclinaisons.

La symbolique. Le livre s’ouvre sur le rapport de parenté qu’entretient le sommeil avec la mort. La peur à l’égard de cet état d’inconscience s’incarnait par exemple à la Renaissance par l’absence de représentations d’enfants endormis. Seul le Christ pouvait alors être représenté dans cet état, la promesse de sa résurrection désamorçant cette crainte. Le sommeil est également tenu pour susciter un éveil des sens, ses représentations étant le plus souvent empreintes de sensualité comme semblent le mettre en évidence les perceptions des figures endormies de Titien.

Les connotations. Souvent réprouvé moralement puisque associé à la paresse comme l’illustrent les figures marginales que sont les soldats réveillés par l’appel aux armes dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle, il est loué pour ses bienfaits par les peintres et caricaturistes des XVIIIe et XIXe siècles.

Le sommeil comme passage. Cette perte de conscience rend possible l’accès à la révélation divine et onirique. Les symbolistes, au XIXe siècle, y voient par exemple l’opportunité d’explorer des territoires situés au-delà de la conscience, puisant leur inspiration dans le rêve.

Si l’on se laisse aller à une série de bâillements c’est seulement par l’effet de « la loi de la réminiscence et de l’imitation du bâillement » à la lecture du chapitre consacré aux signes avant-coureurs du sommeil. Ce livre au lieu de nous assurer un prompt endormissement parvient à nous maintenir en éveil par la diversité des représentations iconographiques des figures d’endormis évoquées mais aussi par la citation de discours scientifiques sur le sommeil pour le moins surprenants.

 

Suite à la publication de cet ouvrage, l’auteur, Véronique Dalmasso, a sollicité en 2012 un partenariat entre l’Université de Picardie Jules Verne, le FRAC Hauts-de-France et la Fondation Francès pour créer une exposition commune dans ces deux lieux sur cette thématique du sommeil, vue par les artistes contemporains. Cette proposition a vu naître une exposition, Façons d’endormis, en deux temps. D’abord visible au Frac Hauts-de-France du 29 novembre 2012 au 14 février 2013 avec une sélection de la collection du FRAC et de la collection Francès, des œuvres allant d’Andres Serrano à Yan Pei Ming, en passant par Arnulf Rainer et Nan Goldin. Le deuxième temps a pris corps au sein de la Fondation Francès du 8 mars au 4 mai 2013, montrant également des œuvres issues de ces deux collections avec Joana Vasconcelos, Annette Messager, Robert Mapplethorpe ou bien encore Hans Op de Beeck.

 

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